La Voie Infinie de Joël Goldsmith

Joël Goldsmith
Texte de Lina Cristi, intitulé « Qu’est-ce que la Voie Infinie ? » aux éditions SCHWAB, 1977.
Bien que les nombreux ouvrages publiés par le révélateur du message de La Voie Infinie fassent appel principalement aux Écritures Chrétiennes, ce message s’inscrit dans la lignée des écrits mystiques de tous les temps, ceux qui ne dépendent d’aucune religion dogmatique établie.
En effet, La Voie Infinie – révélée par le mystique américain Joël S. Goldsmith – n’est pas plus une religion qu’elle n’est une doctrine philosophique. En fait, La Voie Infinie est une expérience.
Et tout ce qu’il est convenu d’appeler – faute d’un meilleur terme – l’enseignement de La Voie Infinie, n’est qu’un ensemble d’instructions, une sorte de recueil de recettes exposant les moyens d’accéder à cette expérience.
De quelle expérience s’agit-il ?
La réponse de Joël S. Goldsmith est claire : c’est celle de la Présence Divine, c’est-à-dire d’un contact conscient et vivant avec la cause première.
Mais que faut-il entendre par là ?
Il s’agit d’entrer en contact consciemment avec cette même chose que Jésus, dans son langage symbolique, nommait le royaume de Dieu, ou royaume des cieux, et qu’il situait en nous. Ceci naturellement n’ayant rien à voir avec un lieu quelconque dans l’espace. D’ailleurs, cette expérience ne saurait pas davantage être située dans le temps. Tout au plus pourrait-on dire qu’elle se produit à l’intersection du temps et du non-temps (terme préférable à éternité, déjà trop chargé de significations aberrantes), en ce point précis où avant et après se neutralisent dans le maintenant. C’est dans ce maintenant, seul temps qui existe en réalité, que l’expérience consciente de la présence divine peut être connue.
De cette présence divine, ou présence de Dieu, que pouvons-nous dire ? Bien peu de choses, en vérité, car il s’agit d’un état de conscience inaccessible à l’intellect humain, parce que situé au-delà des fonctions mentales de la pensée et du raisonnement.
Joël S. Goldsmith déclare dans l’un de ses ouvrages que le secret de La Voie Infinie, c’est que le seul dieu qui soit est conscience.
Il s’ensuit que, puisque Dieu est l’unique conscience, cette conscience est nécessairement la conscience de chaque homme. Par conséquent, chaque homme est son propre dieu, à la fois créateur et conservateur, et c’est de sa conscience individuelle que doit surgir tout ce qui est nécessaire à son accomplissement au cours de son expérience terrestre.
Cette conscience individuelle, à l’instar de la conscience universelle qu’on appelle Dieu, dit constamment : « Je suis. »
La Voie Infinie, c’est la voie du Je suis.
« Je suis la voie, la vérité et la vie » a dit Jésus. C’est la même voie que Lao Tseu appelait le Tao. Le bouddha, de son côté, parlait du Sentier, mais il s’agit toujours d’une seule et même chose, à savoir de prendre conscience que notre véritable identité est véritablement spirituelle.
Comment parvenir à cette prise de conscience ?
La Voie Infinie fonde toute sa démarche sur la méditation, seule porte ouvrant sur le royaume de la grâce divine, ou royaume des cieux.
Ce royaume n’étant pas de ce monde comme Jésus l’a bien précisé, la méditation, pour être efficace, doit nous élever au-dessus de ce monde en nous débarrassant tout d’abord de toutes les fausses notions du moi que nous avons entretenues depuis notre enfance et qui nous sont devenues si chères. Nous nous cramponnons en effet à ces fausses notions du moi, incapables de nous rendre compte que ce que nous appelons ma paix, ma santé ou mon argent n’est qu’illusion pure. En réalité, il n’existe que Sa paix qui transcende notre entendement, et Sa grâce qui nous suffit en toutes choses. La paix et la grâce de qui ? De ce Moi qu’en réalité je suis, parce qu’il n’y a absolument rien d’autre à être. Toutes les prétentions du faux moi souffrant et limité, heureux ou malheureux selon ses propres critères erronés, doivent être complètement rejetées avant de pouvoir prendre conscience de l’unique présence.
Grâce à la méditation, nous parvenons à nous rendre compte que Dieu nous a déjà tout donné en Se donnant lui-même, puisque Sa conscience englobe toutes choses, et qu’il est par conséquent puéril et vain de lui demander quoi que ce soit.
Que pourrions-nous demander à Dieu que nous ne possédions déjà ? Ce ne sont pas des choses qu’il convient de demander à Dieu, mais uniquement la conscience de Sa présence en nous, car elle contient toutes choses.
En effet, si j’ai la conscience de la présence divine, j’ai du même coup tout ce qu’elle contient. Mais si cette présence me fait défaut, je n’ai rien du tout, même si momentanément je parais prospère et bien portant ; car ce sont là des apparences qui peuvent être balayées du jour au lendemain en me laissant sans aucun recours. Par contre, si j’ai appris à prendre contact consciemment avec la source infinie absolument inépuisable qui est en moi, quelles que soient les circonstances, je ne serai jamais démuni.
Mais, pour que ce Moi qui règne au centre de notre conscience puisse accomplir ses puissantes œuvres, le petit moi extérieur doit devenir tout-à-fait silencieux et inactif. Autrement dit, nous ne devons ni résister au mal, ni combattre les circonstances extérieures qui semblent nous menacer afin de laisser le champ libre au Moi réel que nous sommes tous et qui est notre véritable identité. C’est alors qu’Il se charge de tout.
Joël S. Goldsmith insiste particulièrement sur le fait que l’ensemble de notre démarche intérieure doit s’accomplir dans le silence et le secret. Le secret est indispensable car si nous parlons prématurément à notre entourage de la découverte de notre véritable identité divine, nous risquons de la perdre et de ne plus jamais être capables de la reconquérir en cette vie. Et lorsque la graine de la vérité à été plantée dans notre esprit, il faut la nourrir quotidiennement au moyen de fréquentes périodes de méditation, jusqu’à ce que nous parvenions à atteindre la conscience christique, c’est-à-dire la conscience qui sait du plus profond d’elle-même que « Moi et le Père, nous sommes un. »
Lorsque nous avons reconnu notre véritable identité, nous sommes alors capables de comprendre la nature exacte du message de La Voie Infinie. Il tient en un seul mot : Moi. C’est la conscience christique qui unit Moi-le-Père et Moi-le-Fils en un tout indissoluble. Telle est la vérité qui nous rend libres, selon la parole de Jésus : « Connaissez la vérité, et la vérité vous rendra libres. »
L’erreur du christianisme traditionnel, on le comprend mieux maintenant, a été de voiler pendant vingt siècles cette sublime vérité du Moi-Un ou du Je suis, en présentant Jésus-Christ comme un objet de culte, avec l’irrecevable prétention qu’un seul homme au cours des âges, homme situé bien au-dessus de tous les autres, à été le fils unique de Dieu. Cette fausse humilité, Joël S. Goldsmith la taxe de pure sottise. Il précise que la véritable humilité consiste à reconnaître que le Christ, ou fils de Dieu, est le seul Moi qui soit. Par conséquent, c’est le vôtre et le mien. Donc, tout autre moi doit être impitoyablement rejeté.
En chacun de nous, le Christ, ou fils de Dieu, est caché dans cette tombe que nous appelons moi, à savoir notre petit moi mental, craintif et limité. Il attend, ce fils de Dieu, que nous le reconnaissions comme notre propre Je suis. Cette reconnaissance sera sa résurrection et la nôtre.
Bien entendu, tout ce qui précède ne saurait être compris ni accepté par le mental humain non illuminé que Saint-Paul appelait l’esprit charnel. C’est pourquoi le secret absolu s’impose au néophyte tant qu’il n’a pas obtenu la conscience de sa véritable identité.
Joël S. Goldsmith ayant prodigué dans ses écrits une quantité considérable de conseils pratiques en vue d’obtenir la conscience christique, on ne saurait trop engager à lire ses ouvrages ceux qui se sentiront attirés par ce message. Il ne sera donné ici qu’un résumé des principes fondamentaux sur lesquels doit être basée toute pratique efficace de La Voie Infinie.
Les principes fondamentaux
Ces principes concernent a) la nature de Dieu, b) la nature de l’erreur – ou du mal – et c) la nature de la prière.
a) La nature de Dieu. Dieu seul est. N’ayant ni second ni contraire, Il est perfection absolue. Et puisqu’il est omniprésent, omniscient et omnipotent, nous en déduisons que :
b) La nature de l’erreur. Elle ne peut donc être qu’essentiellement illusoire. Ce que notre mentalité limitée et non éclairée nomme le bien et le mal n’est que le résultat de notre croyance en deux pouvoirs opposés, en lutte l’un contre l’autre. Or, il est évident que cette croyance est incompatible avec la nature de Dieu telle que nous l’avons définie en a). En fait, le bien et le mal ne sont que les deux extrémités d’un même bâton ou les deux faces d’une même pièce de monnaie. Ils sont tout aussi illusoires l’un que l’autre.
Aux yeux de Dieu, le pêcheur et le saint sont parfaits l’un comme l’autre, puisqu’Il ne voit en eux que Lui-même.
Il nous faut donc renoncer à tous nos chers préjugés visant à distinguer les bons des méchants. Il n’y a pas plus de bons que de méchants, en réalité. « Pourquoi m’appelles-tu bon ? » demandait Jésus. Un seul est bon, complètement bon, et c’est le Saint présent en tous dans Sa totalité.
Tous les matins, par conséquent, nous devons dès le réveil nous extraire consciemment de ce monde où règne la croyance en deux pouvoirs opposés. Personne n’est assez avancé, déclare Joël S. Goldsmith, pour pouvoir se dispenser de cet exercice préliminaire à une journée de méditation efficace. C’est la condition sine qua non pour passer à l’étape suivante consistant à disparaître en tant que petit moi humain, afin de devenir la transparence à travers laquelle Dieu pourra s’exprimer à l’échelle individuelle. Tout notre rôle humain s’arrête là : permettre à Dieu de S’exprimer Lui-même à travers nous. Le patriarche Wei Vu Vei affirmait qu’aucune action n’est à faire. Pourquoi ? Parce que Dieu étant l’unique acteur, l’homme n’a rien d’autre à faire que de laisser faire Dieu. Car c’est seulement dans la mesure où le petit moi humain consent à s’effacer que Dieu peut agir avec la puissance et la splendeur qui Lui sont propres.
C’est ce qui nous amène à comprendre en quoi consiste réellement…
c) La nature de la prière. La prière traditionnelle adressée à un dieu supposé extérieur à soi pour lui demander tel ou tel bienfait est une absurdité. C’est, en outre, une insulte au vrai Dieu qui est, car cela revient à le considérer comme n’étant pas, c’est-à-dire absent d’une situation donnée, alors qu’Il est omniprésent, omniscient et omnipotent. C’est en quelque sorte accuser Dieu de distraction ou d’inefficacité ! N’est-ce pas l’attitude la plus stupide et la plus ridicule qu’on puisse concevoir ? C’est pourtant celle que des milliards de malheureux ont adoptée pendant des millénaires. Et c’est encore la nôtre, hélas, du moins pour la plupart de nos contemporains.
Joël S. Goldsmith ne cesse de répéter, tout au long de ses écrits, que la seule chose que Dieu ait à nous donner – et Il n’a jamais cessé de le faire – c’est Lui-même, c’est Sa présence totale. Et c’est notre connaissance consciente de cette présence qui constitue la réponse parfaitement adéquate à tout problème susceptible de se poser à nous. Il n’y a donc rien d’autre à désirer ici-bas que la prise de conscience de cette présence. Telle est la seule prière de demande recevable dans le royaume des cieux.
La mise en pratique des trois principes fondamentaux qui viennent d’être exposés doit faire l’objet de l’activité quotidienne de tout étudiant sérieux de l’enseignement de La Voie Infinie. En outre, cette activité ne peut être qu’individuelle. En effet, à l’inverse de certaines écoles ou groupes initiatiques, La Voie Infinie ne comporte pas d’exercices en commun sous la direction d’un maître. Chaque étudiant doit travailler seul sur son propre terrain, en s’aidant des révélations que Joël S. Goldsmith a reçues et transmises dans ses ouvrages, ainsi qu’au cours de nombreux séminaires qui ont fait l’objet d’enregistrements sur bandes magnétiques.
Mises à part les réunions d’étudiants de La Voie Infinie qui, pour des raisons de commodité, constituent des groupes d’audition de cassettes, Joël S. Goldsmith déconseille les réunions à caractère social où les gens sont tentés de se livrer à des discussions intellectuelles oiseuses. Le message de La Voie Infinie peut être accepté ou rejeté, mais jamais discuté. Sur ce point, Joël S. Goldsmith était intransigeant. Il en donnait la raison suivante : au cours des auditions, chaque étudiant ne comprend et n’absorbe de la vérité présentée que ce qu’il est lui-même capable de comprendre et d’absorber. Par conséquent, les explications verbales d’un maître ou d’un étudiant plus avancé ne sauraient en rien venir en aide à un étudiant moins avancé. Au contraire, ces explications pourraient bien jeter dans son esprit la confusion, le doute ou le découragement. Car nul ne peut faire le chemin à la place d’un autre. La Voie Infinie offre à tous la même vérité, mais chacun n’en peut prendre que ce qu’il est capable d’assimiler lui-même. Certes, nous baignons tous dans la conscience christique, mais le degré d’éveil à cette conscience est différent pour chacun d’entre nous.
Tout ce que peut – et doit – faire un instructeur ou un praticien de La Voie Infinie, c’est de répondre à l’appel d’un étudiant qui se trouve en difficulté. Grâce à l’élévation de sa conscience au niveau christique, il pourra devenir l’instrument par lequel la grâce divine résoudra le problème de l’étudiant. Il se produira ce qu’on appelle une guérison spirituelle. Mais en apparence seulement. En réalité, il ne se passe rien, puisqu’il n’y a rien à guérir. Aux yeux de Dieu comme à ceux de tous les grands illuminés, le monde est parfait tel qu’il est. Il n’y a donc rien à y changer.
Voilà tout ce que pourra faire l’instructeur ou le praticien de La Voie Infinie en faveur de l’étudiant en difficulté. Si ce dernier, après sa guérison ou la solution de son problème quel qu’il soit, ne cherche pas à élever sa propre conscience au niveau christique, tôt ou tard, il devra faire face à quelque nouvelle difficulté, peut-être pire que la précédente, et devra une fois de plus recourir à l’instructeur ou au praticien.
Il est absolument impossible à un instructeur de transmettre son propre niveau de conscience à un étudiant. Il ne peut qu’intervenir dans sa vie avec sa propre conscience et renouveler cette intervention chaque fois que ce sera nécessaire, mais pas indéfiniment. Car si le bénéficiaire des interventions ne s’améliore pas, il finira par ne plus obtenir de guérison de personne, pas même du plus chevronné des praticiens de La Voie Infinie.
Quant à l’intervention elle-même, il est bien précisé dans La Voie Infinie qu’elle ne concerne pas celui qui a demandé de l’aide, mais celui qui la donne.
Le praticien de La Voie Infinie ne s’intéresse ni à la personne en difficulté, ni au problème avec lequel elle semble aux prises, car il sait qu’aucun problème ne peut être résolu au même niveau que le problème. Il ne traite pas plus le problème que la personne ayant un problème. En fait, il ne traite que lui-même. Il traite sa propre conscience d’être. Et lorsqu’il parvient à émerger en pleine conscience christique – c’est-à-dire la conscience que « Moi et le Père sommes un » et que « Tout ce qu’a le Père est aussi à moi » – c’est alors seulement que le problème de la personne en faveur de laquelle il s’est mis en méditation trouve sa solution.
Selon La Voie Infinie, tout l’art de la guérison spirituelle réside dans le fait d’oublier à la fois le patient et son problème. Ensuite, il convient de se tourner vers le dedans de soi-même afin d’y contacter la présence divine, cette grâce omnipotente de Dieu qui nous suffit en toutes choses.
Méditez ! Méditez ! Méditez !
Voilà ce que répète inlassablement Joël S. Goldsmith. Mais attention ! Méditer, selon La Voie Infinie, n’est pas du tout l’attitude qui consiste à s’asseoir en posture de lotus et les yeux fermés, en essayant de se vider de toute pensée, dans l’attente passive d’on ne sait quel spectacle de son et lumière. Cette méthode est dangereuse entre toutes car elle signifie la démission de l’ego individuel avant qu’il ait réussi à contacter le royaume du dedans, ou royaume de la grâce. Ce qui revient à le jeter en pâture à toutes les forces invisibles du cosmos, forces absolument inexistantes en présence de Dieu certes, mais terriblement puissantes tant que cette présence n’a pas été réalisée. C’est pourquoi la méditation, dans La Voie Infinie, loin d’être une méditation à vide en quelque sorte, doit être toujours – au début du moins – centrée sur l’un des principes révélés. Joël S. Goldsmith donne de très nombreux exemples de type de méditation dans ses ouvrages.
En voici un :
« Je cherche la grâce de Dieu. Je cherche la parole qui sort de la bouche de Dieu. Je ne sais pas pourquoi je devrais prier ; c’est la raison pour laquelle je ne prie pour aucune des choses de ce monde. J’écoute Ta voix. J’attends Ta parole. »
Joël affirme qu’une méditation de ce type répétée une douzaine de fois par jour finirait par transformer notre vie entière. Et même, ajoute-t-il, il est possible que cette transformation soit visible au bout d’un mois.
Naturellement, il n’est pas question de répéter mentalement une formule, comme une prière apprise par cœur. Cela demeurerait sans effet, comme demeurent sans effet les millions de prières qui sont dites chaque jour dans le monde… et cela depuis des siècles !
Pour être efficace, il faut que la prière monte du cœur et qu’elle soulève celui qui la prononce intérieurement jusqu’au niveau de la conscience christique. C’est à ce moment-là qu’elle prend force et devient le Verbe divin. Or, seul le Verbe divin a le pouvoir d’opérer ce que, dans notre ignorance, nous appelons des miracles. Jamais un seul instant, nous ne devons perdre de vue que « De moi-même, je ne puis rien faire » ainsi que l’a dit Jésus, car « le Père en moi, c’est Lui qui fait les œuvres. »
C’est ce qu’expose avec clarté le texte suivant, que l’on peut voir figurer en exergue dans tous les ouvrages de Joël S. Goldsmith publiés à ce jour :
Si le Seigneur ne bâtit la maison, ceux qui la construisent travaillent en vain.
Psaume 127.
L’illumination dissout tous les liens matériels et relie les hommes entre eux par les chaînes d’or de l’entendement spirituel. Elle ne reconnaît que l’autorité du Christ. Elle n’a ni rituel, ni règle, hormis l’amour divin, universel et impersonnel. Son seul culte est la flamme intérieure qui toujours brille sur l’autel de l’Esprit. Cette union est la libre condition de la fraternité spirituelle. Seule la restreint la discipline de l’âme. Nous jouissons donc d’une liberté sans licence, dans un univers unifié ne connaissant pas de limites physiques et nous adorons Dieu sans cérémonial ni credo. Les illuminés marchent sans peur, par la grâce.